mardi 14 octobre 2008

Philosophe critique d'art....


Comment expliquer ça ?

On rencontre, au détours de ce métier de comptoir, un client parmi tant d'autres. Peu à peu, autour de bribes de son existence, on se construit une image, une histoire de sa vie, on apprend à connaître cette image à la renforcer, à étayer le personnage que l'on s'est imaginé.

Je l'avais bâti moitié diplomate, moitié artiste, coincé entre deux ministères obscurs. Son périple en Amérique du Sud, aussi rocambolesque lorsqu'il en parlait qu'une aventure de Tintin, m'a confortée dans cette image.

Puis, un café, les photos de cette chasse au chamane aux couleurs exotiques et aux détails incroyables. Je ne savais plus si j'avais à faire au grand blond avec une chaussure noire ou au professeur Nimbus.

Enfin, aujourd'hui, ce café décalé dans mon nouveau repaire. Il était totalement décalé dans cette vie de quartier que j'affectionne depuis quelques mois. Et là, au fil des questions que je lui ai poséees, je ne savais plus qui j'avais en face moi.

Il n'est pas celui que je croyais, et je ne sais comment dire que ça me trouble. J'ai accepté ce moment avec lui un peu parce que je le trouvais marrant et surtout parce qu'il a beaucoup insisté. Il m'a intriguée à ne vouloir parler de lui qu'avec réserve, sans trop de détail ou plutôt sans me dire explicitement ce qu'il faisait.

Alors je l'ai "googlisé", ce soir, comme ça, pour comprendre. Et j'ai découvert l'ancien directeur d'Institut, le philosophe, le critique d'art et surtout l'écrivain dont certaines publications sont à dix mille lieues de ce que je pouvais imaginer de lui.

Et je ne comprends pas ce que je viens faire dans cette histoire...

mardi 1 avril 2008

Lao tseu a dit : "aujourd'hui il fait beau avant que la pluie arrive..."

Partager un homme, sans partager sa vie, vivre dans l'ombre.... Karole, tu ne me comprends pas, tu penses que je fais fausse route, que le chemin que j'ai choisi ne mène à rien.

Te dire que je l'aime est idiot, surement, te dire que j'ai l'impression de le connaître depuis toujours, de savoir depuis que je l'ai rencontré que nous finirions par partager plus que des regards ne me justifiera pas plus à tes yeux.

Oui, je savais dès le départ qu'il était marié, qu'il avait une famille, comme j'en ai une moi-même.

Je pourrais raconter un jour au fil de ce blog les hommes, les histoires impudiques et moralement condamnables qui m'ont permis de vivre tant de moments de bonheur, volés à d'autres, mais tellement intenses...
Mais quelle importance aujourd'hui, que tous ces instants ? L'important a été de les vivre, tous, intensément, l'un après l'autre. L'important aussi a été de ne jamais faire de dégâts, de ne jamais blesser l'autre, les autres, ceux qui n'étaient pour rien dans ces passions fugaces.

Alors, bizarrement, à quarante ans passés, de ces instants parfois sans lendemain, je n'en regrette aucun....

Bleu pétrole


Alain Bashung... je viens de découvrir son dernier album.... encore une rencontre. Frédéric, je te vois à travers sa musique. Aussi perdu, aussi attachant et aussi imprévisible. Tu es le premier à parvenir à me faire pleurer depuis un an.
J'ai ses mots lancinants dans la tête depuis ce week-end, comme une drogue qui nous détruit mais de laquelle on ne parvient pas à se passer. Vénus, Comme un légo... tu avais raison, je n'avais jamais pris le temps de m'arrêter sur ses mots, et une fois que les mots sont parvenus à communiquer leur profondeur et leur magie, c'est la musique dont il les a habillés que l'on comprend mieux.
Je ne sais pas si je parviendrai à te rappeler, parce que samedi, ce n'était pas le moment pour t'effondrer comme ça et malgré tout ta détresse, je t'en veux encore....
Il me restera au moins cet album et ces purs moments de bonheur éraillés que me donne la voix de Bashung durant mes nuits d'insomnie.

vendredi 14 mars 2008

Café noir...


F..... envie de parler de lui ce soir. Sans artifice, sans sous-entendu. Le jeu de la séduction une fois de plus. J'essaie seulement de comprendre ce qu'il m'arrive. Pourquoi si tôt, pourquoi si fort et bizarrement si sereinement ?

Je ne suis pas parvenue à penser à autre chose qu'à lui depuis que l'on s'est quitté vendredi. Il est omniprésent dans mon univers et pourtant encore tellement irréel. Une heure trente hors du temps, une heure trente du bonheur simple d'être ensemble, de se parler, de se sourire.

Tout me paraît évident avec lui, tellement clair et paradoxalement tellement irréalisable..

J'ai envie de lui dire que je l'aime, envie qu'il me prenne dans ses bras, envie enfin de me perdre contre lui, de sentir ses mains sur moi, ses lèvres sur mes lèvres, envie de tant de choses charnelles et pourtant je mets continuellement une telle distance entre nous, car je sais que ce serait une erreur.

Il est quatre heures du matin et son image me poursuit encore au-delà du sommeil, comme un café trop fort qui tient éveillé malgré la fatigue.