mercredi 19 août 2009

Les nuits sans nom.

Difficile de parler de ce livre… pour deux raisons qui se complètent et interfèrent. D’abord parce que c’est un roman érotique et ensuite parce que j'en connais l’auteur.
Ce livre me laisse au fil des pages au bord de la nausée.
Il est merveilleusement bien écrit, le style de Jean-Louis est impeccable, plein de la distinction surannée d’un philosophe, mais quel malaise !
J’aime assez généralement les romans érotiques, mêmes ceux qui au départ, n’ont pas forcément voulus en être.
Mais là, pour la première fois, je cale en route, au bord de l’indigestion. C’est tellement décadent, tellement hors du quotidien, dans un espèce de microcosme vieillissant et désuet qui se voudrait néo-réaliste du monde diplomatique, le tout dans un Berlin qui ne sait pas très bien pourquoi on l’a choisi, sinon parce qu’après la chute du mur et en pleine reconstruction post socialiste, il est certainement très « tendance ».
C’est un livre froid, distant, dans lequel je me refuse à rentrer et je dois bien être la seule chose qui ne rentre pas, en l’occurrence.
Je ne sais pas, je ne comprends pas la finesse, l’essence, le génie de ce livre.


Je ne peux que m’imaginer, gênée, Jean-Louis en « Petit Poisson », car je le crois tout à fait capable d’arborer une veste jaune lors de soirées rigidement guindées.
J’espère seulement que la ressemblance possible avec les travers de son personnage se limite à cet accessoire vestimentaire.

samedi 15 août 2009

"Les Dames de Nage" Bernard Giraudeau

Me voilà rentrée de vacances avec des images plein la tête. Je les dois à un écrivain que j'ai découvert au fil de trois livres (hé, oui, en une semaine, étonnant, non, aurait dit Monsieur Cyclopède !) : il s'agit de Bernard Giraudeau.
Pff, me direz-vous, je vous entends déjà, mais Giraudeau, c'est un acteur, et tout le monde le connait: beau gosse, belle gueule, beaux yeux bleus.... oui, certes, mais là, j'ai été bluffée.

Alors je vous livre en brut mes impressions écrites sur la page de garde après avoir achevé le premier des trois : Les Dames de Nage.

"Piriac 9/8/09

Difficile d'entrer dans un roman quand on ne sait pas où il va.

Si je croyais à l'astrologie, je penserais que Bernard Giraudeau est né sous la constellation des Gémeaux, comme moi: un peu dans tous les sens, un peu décousu et pourtant le fil existe et on le tisse page après page.

Il écrit bien, trop bien. Un style envoutant, prenant, plein d'images, de lumières, de vies, explosion des sens et des rencontres, si bien que l'on oublie la sienne de vie, la nôtre, celle de l'auteur, celle du conteur, celle qu'il essaie de figer à travers chaque instant ou chaque image, au lieu de la vivre au présent, et qui peu à peu lui échappe."

Voilà, derrière, deux autres romans, Hommes à terre et Cher amour, dont je vous parlerai sans doute plus tard. Il me faut un peu de temps.

Au fait, j'ai vérifié sur le net, il est vraiment gémeaux, étonnant, non !