mercredi 29 juillet 2009

Balade pour un père oublié...

un teulé de plus, un article encore à écrire...
partir du réel, décoller avec lui dans ses délires...
rappelle-toi de ce jour, de la confiance, des neurones miroir, de l'importance du regard de l'autre pour exister au delà de la vie et de la mort.
il est toujours là parce qu'il existe dans mon regard, il existe dans sa tête, on s'est un jour reconnus, pour l'éternité, parce qu'il y a des yeux et des regards qui ne s'oublient pas.
il restera à jamais le seul auquel j'ai pu faire une confiance aveugle, absolue, irraisonnée, comme celle qu'il a eue en moi en me donnant la vie.
dépêche-toi d'arriver, prends ce car et viens ! plus que quelques heures, quelques minutes, quelques secondes, quelques souffles de cette confiance inébranlable que j'aurai toujours en lui. parce qu'il ne m'a jamais jugée, jamais trahie ou alors seulement avec son coeur.

à mon père.


Voilà, juste des minuscules pour des sentiments en majuscules. Sûrement un des plus déjantés des livres de Teulé et au final ce paragraphe écrit comme un déchirement sur les pages de garde du livre de poche. Des lignes grattées à toute allure sur une table de café, des lignes pour effacer le vide, pour oublier d'arrêter d'exister. Je me suis fait piéger par ce livre, par son apparente légèreté ubuesque qui m'a renvoyée en plein visage la conscience de cette vérité : on n'existe souvent seulement dans le regard de l'autre, et plus on crédite l'autre de sentiments intenses ou absolus, et plus ce regard prend une place prépondérante, jusqu'à devenir nous et nous faire disparaître lorsque l'on ne se voit plus dedans.







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