samedi 1 mai 2010

Le bonheur existe, j'ai rencontré Gotan Project....


Un soir de printemps, il fait beau et on mange rapidement sur un banc du Parc Citroen avant de se diriger à pied vers la Maison de la Radio... Paris est sûrement une des plus belles villes du monde et en cette fin d'après midi, le soleil caresse la Statue de la Liberté sous les yeux compréhensifs de la grande dame d'acier.

Arrivées à l'heure, peu d'attente, nous entrons rapidement dans le studio 104. Vers 21h, le concert débute, retransmis en direct sur France Inter.

La magie opère dès les premiers instants. Musique virile et sensuelle, les corps bougent malgré eux pris par le rythme. Les images qui défilent derrière le groupe sont très insipides en début de spectacle : on voudrait du rouge, des corps, quelque chose de très charnel et on voit défiler des clichés à la David Hamilton.

Alors on se concentre sur le groupe : l'incroyable joueur de bandonéon, le pianiste et ses mains ensorcelantes, la trompettiste/violoniste aux notes déchirantes, la chanteuse à la voix envoûtante, le guitariste aux accents chauds de velours et les deux "mixeurs" qui font toute l'originalité inimitable du son Gotan.

Puis, le duo entre la chanteuse et le bandonéoniste : elle sensuelle, lui, un timbre qui tire les larmes. L'arrière plan arrive à la hauteur du son.... Mi Confesion, avec les rappeurs de Koxmoz sur l'écran reste certainement un des instants les plus forts du concert.

Et là, on est pris au piège, on ne sortira plus de l'univers Gotan, on les suit à Buenos Aires, on prend la route avec eux sur la Panaméricaine et la salle finit debout, bougeant, envoûtée par la musique, tapant des mains et en réclamant, encore et toujours, pour que la magie Gotan ne s'arrête pas.

23h, pont de Grenelle, la Maison de Radio France s'éloigne dans notre dos, Paris la nuit, Buenos Aires dans nos têtes.... La Tour Eiffel scintille de tous ses feux pour tenter de nous convaincre que Paris est la plus belle du monde, mais là-bas, au bout de la Panaméricaine, un joueur de bandonéon nous invite dans un tango électronique aux accents chauds et enivrants et l'encre noire de la Seine écrit les premiers mots de notre prochain voyage sud américain...

Spécial grand merci à Chrys, pour m'avoir invitée et à François, qui nous a offert les places....

Aucun commentaire: